• Billie Holiday - Strange Fruit (Tricky remix) (sur l'album Verve Remixed)
    Bob Marley - Could You Be Loved
    Bjork - All Is Full of Love (in Love with Funkstorung Remix)

    Pas d'inquiétude : le titre de ce post présage le pire. Mais c'est mal connaître Athypio et son charisme (qui me dépasse parfois).
    Samedi soir, on a fêté les trente ans d'un ami... avec tous les excès que je nous connais ! Puis lumineuses idées, on décide d'aller à une soirée dans les environs de Tienen (Tirlemont en bon français). Techno à outrance, mort allumé, je danse.  Mes amis s'éparpillent dans la salle.
    A un moment donné, Philippe (assistant n°2, qui était là, lui aussi) voit débarquer à la soirée cinq skinheads ; dont un qu'il a connu à l'école durant son adolescence... Et la dernière fois qu'il a vu ce mec et ses acolytes en soirée, c'était pour se précipiter sur le seul maghrébin dans la salle et l'éclater en morceau... Il ne pouvait me prévenir, j'étais trop loin et trop de monde entre nous... alors il rassembla les autres en jetant un œil sur son petit indien et l'autre sur les skinheads (strabisme divergent au départ !?) ...

    Les yeux mi-clos, je bouge comme un fou sans regarder autours de moi. Mais je sentis mon espace de danse se réduire petit à petit ; alors que paradoxalement les gens reculaient... Par inadvertance ou par inadverdance (ok, je sors), dans un de mes pas égarés, je marche sur le pied d'un des mecs à coté de moi...  Pas grave ! Sans trop faire attention, je lui fais signe que je m'excuse, et après un petit sourire de ma part, je repars dans mes pas encore plus déments que jamais ! Mais le cercle se ressert... Alors bon, je suis obligé de freiner mes ardeurs chorégraphiques... je pivote un peu et vois une paire de pecto gonflé à l'anabolisant et sueurs fitnessiennes... et sur ce torse qui aurait fait craqué plus d'une jeune fille : un superbe tatouage du portrait Adolf Hitler. Et là, ne me demandez pas ce qui m'a pris (ou plutôt ce que j'ai pris) ? Je regarde l'homme, pur et fier de l'être, droit dans les yeux, lui offre mon plus grand sourire (et sincère)... et lui dit en anglais (je sais, je suis con) que je ne comprenais pas l'intérêt à vouloir aborder des signes ostentatoires tel que ceux sur son bras... Il me répond (je ne sais plus trop quoi...).

    Puis, de fil en aiguille, je lui demande de sortir car je ne comprends rien ! Et à propos de Phil (fil en aiguille, Phil... l'art de la transition ne s'improvise pas, 2 ans de cours du soir à mon actif quand même)... Il me voit sortir avec 3 des skins. Il trouille comme un fou en pensant que son Athypio est mort allumé et a décidé de se débarrasser tout seul de la peste brune ! Mon petit groupe d'amis sort précipitamment, paré à appeler les flics l'ambulance et à damner tous les saints car ils n'ont pas de batte de baseball ou autres tronçonneuses de poche, et constate que leur enc_lé d'indien chéri est en grande conversation (ode à la différence et à la diversité culturelle) avec 3 des fachos activistes de Leuven (Louvain in frans) ! Que cet enfoiré d'Athypio réussit même à leur faire parler en français !
    Et j'avoue que je compris seulement à la vue de leurs visages que je réalisai mon inconscience : Etais-je le treizième sur la liste des étrangers tabassés ce soir et que par superstition, ils m'ont épargné ? Ou que mes pas de danse les ont fort impressionné ? A moins qu'ils ont remarqué le seul cheveu blanc sur mon petit crâne et qu'ils ont fait un heureux amalgame ?
    Bref, la conversation ne fût pas intéressante pour un sou... mais toutefois, je pu m'exprimer et discuter avec des skinheads (chose rare dans ma vie et je n'ai jamais compris pourquoi...).


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  • J'ai reçu un mail d'une amie, forwardé, reforwardé et transférer à l'infini, avec le portrait d'une petite fille qui ne trouverait pas ses parents suite à l'actualité asiatique. Je déteste participer aux messages en chaîne... Surtout quand je ne peux prouver la véracité.
    Mais ne pas transférer à mon tour, ça me fout l'angoisse ! Je suis mal à l'aise face à ce genre d'image... Une culpabilité d'être là derrière mon PC (soupir).
    Ce qui ne m'a pas empêché de sourire quand j'avais lu que le premier ministre indien refusait l'aide international et a envoyé de l'aide au Sri Lanka. Décidément trop fier, tous ces indiens !

    Je me suis demandé combien de temps, je me laisserai avant d'écrire là-dessus... Laisser décanter ? Je ne sais pas...un peu, mais pas sûr.
    J'évite de regarder l'actualité, et de voir ses visages similaires aux miens, qui me ramène à : qu'aurait été mon quotidien si j'étais là-bas, vivant. Même si ma région (Kerala, sud ouest de l'Inde) n'est pas touchée, autant que l'est celle de ma sœur (Tamil Nadu, Madras précisément). Parfois, je me voile la face et je fuis l'Inde.
    Ne rien voir, ne rien dire... et ne rien faire, c'en est trop! Je vais finir par ne rien être...

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  • Iggy Pop - I wanna be your dog

    J'ai un ami, S.D., qui dresse des chiens. Ce n'est pas son métier, juste une passion en plus. Généralement, il les refourguent à la police belge après dressage. Ce sont souvent des bergers. Tous les chiens qu'il dresse, il leur parle en allemand.

    Un jour, avec R.B., on allait chez lui... S. avait deux Rottweillers (voir photo pour situer la race). A notre accueil, les chiens nous reniflèrent ; après l'examen canin, on s'installait dans le salon... et discutions.
    S. et R. étaient chacun sur un des fauteuils. Moi, je m'étais mis sur le grand divan en face d'eux. Les deux molosses dormaient sagement aux pieds de leur maître.
    Je ne me souviens plus du contexte exact ; mais S. nous disait : « ... Je crois que je vais la repeindre en noire ! ». Là-dessus, les deux chiens se mirent à aboyer en courant vers moi. Je recula et me colla au dossier. Ils s'arrêtèrent à quelques centimètres, menaçant de leurs crocs. Je mis mes mains calmement bien à plat sur mes genoux, les jambes serrées, le regard droit devant moi (éviter de les défier). Très impressionné, je n'osais plus bouger. Mes amis se regardèrent. Un silence s'installa. Puis S. regarda ses chiens et dis : « Noir ? ». Les Rotts se mirent à grogner tout en maintenant leurs positions. J'étais blême, essayant de me fondre dans le divan. Me voyant déjà en charpie, je pensais à ce foutu film où une femme recueillit un chien dressé pour tuer des africains. Mes deux enfoirés d'amis pleuraient de rire. Puis, d'une voix tremblante, je demandais à S. d'arrêter ses conneries et de rappeler ses chiens. Ce qu'il exécuta en les mettant dans une autre pièce.
    Je vous assure que j'ai jamais eu autant peur. Je les revois ces deux monstres tous crocs dehors.
    Durant tout le restant de la soirée, S. était mal à l'aise vis-à-vis de moi. Il ne comprenait pas ce qui s'était passé. Des amis originaires du Maghreb, de l'Afrique noire et même un ami coréen avaient déjà rencontré ses chiens et il n'avait jamais eu cet incident m'expliquait-il embarrassé.
    L'épisode a fait le tour de nos connaissances, tout le monde a éclaté de rire car il n'y a qu'à moi que cela arrive... Je vous avoue que depuis lors, je reste vigilant quand je vois un rott.


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  • Trash Palace - Je t'aime, Moi Non Plus (feat Brian Molko & Asia Argento)

    [Texte parti en voyage d'affaire, ça arrive aux meilleurs d'entre eux quand ils ont prouvé leurs compétences. Merci à ceux qui l'ont lu en temps voulu!] 


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  • (...donc la suite...)

     Lire post suivant pour avoir le début, la logique des blogg débloque (ok, je me calme où je sors).

    Par soucis de transparence. Pour ne pas fredonner ce leitmotiv d'imposture qui berce mon quotidien. Parce que cela me plaît d'être lu, anonyme et affranchi, et que je finirai par m'emmurer à vouloir solidifier ce 'blogg' de béton (ha, ha, ha ! Non, pas tout de suite.Je reste). Et que le but premier, originel, de celui-ci n'est pas de plaire à la plèbe blogglandienne (sauf quand vous verrez un post à la gloire des jumelles Olsen qui sont hyper cool et que j'adore car elles vont sûrement me lire, dès qu'elles auront appris le français). Pour pouvoir être moi, je dois distribuer mes cartes (mais je me réserve quand même les as au cas où ? Et pas d'illusion là-dessus Certains et d'autres ont sûrement un double des cartes sous la table).
    Je cesse de m'égarer.
    Par clarté, je suivrai une chronologie mais qui n'est pas l'ordre d'apparition dans ma vie.
    Par protection, je ne développerai pas tous mes points de vue (des post suivront dans un futur).
    Et par Troie, je ne passerai pas ! Je connais rien au milieu équestre (Ben, ils ont pas un cheval ? Ok, je sors... dès que j'ai terminé mon post) !

    Et moi, d'où je viens ?
    Genèse de la prothèse qu'est Athypio. Il y a longtemps loin d'ici, dans un pays merveilleux, une jeune fille de quatorze ans se fait violer. Issue d'une famille aisé (pour l'Inde de 1976), embarrassée par l'encombrante fécondité de l'enfant qu'ils ne pourraient pas marier selon les us et coutumes, elle dû se débarrasser de sa progéniture. Octobre de la même année, le petit Suresh vit le jour. Suresh signifie soleil, astre toujours présent, lumière (pour un futur photographe, la vie c'est... facétie assidue). Elle plaça l'enfant dans un orphelinat du Kerala. J'apprendrai cela plus tard dans ma vie. Mais ceci expliquera cela (mais ne justifiera pas pour autant). Ca commence bien ? Relisez le titre du post ;-)   Mes géniteurs, les présentations sont faites. La suite ? Il n'y en a une... post plus tard ! Je parlerai de ma sœur en même temps (de la famine qui décimé les siens. Oui, pas mort de faim comme je le suis parfois) ! Pendant ce temps là, un couple de belge, qui ne pouvait pas avoir d'enfant, issu aussi d'un milieu aisé se démène avec la bureaucratie au sujet de l'adoption.
    La notoriété des orphelinats keraliens de 1977 n'est plus à refaire (faute de subside, les faibles mourront ou on les aidera). Le petit Suresh se choppe une chiée de saloperies dont le ténia, parasite jumeau qui vivra jusqu'en Belgique un an plus tard. Un jour, d'un sourire à un regard, ce petit conquit cette femme belge au milieu de cette cohorte de misère en langes improvisés. Anthony naquit.
    Des nuits enragées par la fièvre, par le ver qui se logeait en moi. Des réveils angoissés, des parents agités. L'excité existe à cela. Quand le ver fut décelé, trop tardivement ; le mal fût fait. Des dégâts physiques : Jamais, je ne prendrai un gramme de graisse (oui, les filles vont essayer de se le choper, je connais). Et des dommages psychologiques : mes nuits ont toujours été agités (jamais serein, inconsciemment).

    La famille d'adoption sera développée dans un post que j'ai en tête...plus tard !
    De là, dès l'arrivé d'une petite sœur, on s'expatrie. Mon père était représentant de la Générale de banque Belge. Les pays où j'ai eu la chance de vivre (Espagne, Mexique, Grande Bretagne et Côte d'Ivoire principalement) et de passer (France, Pays-Bas, Portugal, USA, Ghana, Mali, Burkina-Faso).
    Ce qui fit une scolarité des plus bizarres... Ma langue maternelle : le français. Ma langue à la maternelle : l'espagnole et la langue avec laquelle j'ai appris à lire et écrire : L'anglais. Anecdote amusante, mes première dictée en français : La maîtresse dicte le chat est beau et j'écrivais ce que j'entendais mais comme je l'avais appris : the cat is beautiful. Ce qui m'amena à suivre des cours de français dans les petites classes tout en ayant d'autres cours à mon niveau et quand à la classe d'anglais, j'étais promu avec les grands. Malin comme un singe ; je faisais les devoirs des grands en anglais et eux me le rendaient sur mes cours de français.
    Tout ça pour dire : Oui, il y a des fautes de français dans mes post. Mais je tente d'évoluer et de m'améliorer.    ;-)

    Début de débauche : l'Afrique. Qu'importe l'âge ou le sexe, en Côte d'Ivoire, on pouvait mener une vie d'adulte du haut de nos 8 à 12 ans ! Tant qu'on appartenait au milieu des expats. Et c'est un droit que j'ai jouit, abusé, sans restriction aucune. De plus mes fréquentations de l'époque étaient le petit-fils du président et le fils du mafieux local (mafieux façon de parler, on s'entend). Ce qui signifiait qu'on avait la plus grosse cours de récréation du monde. Les discothèques, les restaurants, les chauffeurs privés... mais la drogue, les prostitués (qu'on ne savait même pas quoi faire avec), la corruption (quand un flic arrête une bagnole conduite par des gamins et se rend compte de sa bévue en voyant la plaque présidentielle). A l'école, on sortait pour manger avec les grands des brochettes (c'était ça ou la cantine) épicés et trempés dans du l.s.d. (ce qu'on ignorait totalement). On fumait les clopes des africains appelées marihuana. Imaginez la surprise du vendeur tabac quand je suis rentré en Belgique et que je lui ai demandé s'il avait des marihuanas. Mais non ? Et oui ! J'ai découvert ce que c'était dans le dictionnaire : Stupéfiant. Dans tous les cas !
    La scolarité fût des plus perturbantes... Des gamins de 10 ans morts trippés ou défoncés, ce n'est pas sain. Mais paraît-il que nos chutes de tensions et autres perturbations étaient dû : vous grandissez, ce n'est rien (Ha ben tiens ? Et t'as fait médecine, toi ?). Bref ! Les parents s'inquiétèrent inutilement. Une psychologue diagnostiqua l'enfant sain, un QI de 120, c'est plutôt convenable à 10 ans (Yeesss ! Première victoire).

    Une fois en Belgique, je perturbais comme tout bon élément les cours par mes sarcasmes et autres. Un professeur, trop vite dépassée, décida qu'il fallait m'interner. Quoi ? Chez les fous ? Ca va pas non ! J'avais 13ans. De là vient les hordes de psychiatres, psychologues... j'exagère, il n'y avait pas de psychiatres quand même. Les parents se résignèrent. L'enfant était toujours sain ! Un peu agité mais sain... même pas hyperactif !
    Une rencontre des plus sympathiques avec des apprentis-skinhead qui hésitaient entre devenir chirurgiens ou bouchers...pour finalement opter cordonniers : « Tiens goûte-moi ces combat-shoes dans ta gueule! ». Mes idéaux furent touchés : 1) je suis pas belge, donc ? 2) des parents blancs ne peuvent pas avoir des enfants noirs, alors ? Je plaisante...C'est tout ce que je leur accorde (même pas un post, tant pis pour eux).
    Adolescence volage : A la recherche de son identité, comme tout le monde ! Touche-à-tout : groupe de musique, deejaying... se retrouve dans toutes les tendances (rasta, crête, cheveux longs), se tâte dans toutes substances prohibées (sauf les trucs intraveineux et le crack) sans abuser (un de trop et c'est finit... pour mes jeunes lecteurs inconscients mais tellement mieux sans ça). Les parents sont largués mais les psy suivent... Le QI augmente, les neurones diminuent ! Il y a des trucs scientifiques... faudra qu'on m'explique un jour ! Puis de désarroi en déchéance, le dimanche 12 mars 1994, une mort clinique (NDE) mit fin à mon adolescence ! Et hop 3ième naissance !

    Et là, très calme... des études. Un diplôme. Un futur métier (qui reste encore dans l'ombre... pour ne pas dire travailler au n. Ca sera un des prochains post... les agences publicitaires et leurs magouilles). De petits contacts en gros contrats... pour revenir à de petits contrats pour de gros contacts (?). Et un jour bloggland !


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