• Encore une nuit blanche de plus ! Et d'humeur à me remettre en question voir même l'utilité de ce blogg. Suite au post de 'la vie de J' (voir bloggroll).
    Je m'interroge sur mon personnage virtuel ; s'il y en a un ? A priori, sans prendre la peine de relire mes posts. Je ne pense pas être trop éloigné de ce que je suis dans mon quotidien ! Et c'est cela mon problème. Je vais, involontairement, reproduire le même schéma relationnel sur bloggland que je vis au quotidien. Et après, je penserai, à tort, ne plus pouvoir revenir en arrière (pour ma part : par lâcheté car au fond je suis très satisfait de mon quotidien). Mais est-ce moi ou une projection ? Etre ou paraître, l'éternel dilemme !
    Pour mes amis : La question ne se pose pas. Eux me connaissent depuis... Et m'apprécient pour ce que je suis. Classique. Rien à rajouter.
    Pour mes copains (le copinage n'étant pas l'amitié, sans faire de clivage) : C'est là que la problématique se pose.
    Avis strictement personnel : Où ai-je envie de placer bloggland ? Ce post en est la réponse : L'amitié ! Pourquoi ? Cela me permettra de publier sans censure personnelle, tabou, malentendu ou sous-entendu et autres quiproquos. Car la vision idéalisée qu'ont les copains de moi me fait extrêmement peur. Paranoïaque ? Peut-être... Oui, sûrement ! (Soupir). La cause ? On la trouvera ensemble. Ah ! Une bonne thérapie de groupe ; il y avait longtemps !

    Cette peur, stupide, provient : Ils me mettent sur un piédestal dont je n'ai jamais demandé à être placé là-dessus. Je ne peux plus que les décevoir parce que je ne suis pas de cet Athypio idyllique ! Quand je leur en parle en tête-à-tête ; ils disent tous le contraire, bien entendu, mais mes craintes se vérifient toujours. Je me justifie car c'est lourd à porter (pour mes frêles épaules) et frustrant de ne pas être aussi merveilleux en même temps (oui, j'ai dis dès le départ que j'étais contradictoire. Voir un des posts antérieurs).
    C'est surtout qu'après je me retrouve dans un rôle, avec l'affreux sentiment d'être un imposteur. C'est là que je me dis que ce n'est pas à vous que je devrai envoyer ce post... j'en reviens donc à cette lâcheté ! Solution ? Je l'ignore... J'essaye de me faire passer pour le pire des enfoirés... Et ils y voient fantasque, honnêteté et j'en passe. Un exemple concret vaut plus que tous les discours :

    [Texte censuré. Avec le temps, certaines personnes de mon vécu IRL visitent ces lieux... Désolé!!!]

    J'étais désemparé et sidéré par ma propre impudence ! On m'aurait fait pareille injure... J'aurais remis le rustre à sa place séance tenante ! Et ils ne sont pas abrutis, ni même lâche. Bien au contraire, ils ont plus malin que moi, plus cultivé et ont le sens de la répartie. Agaçant, non ? Je devrai l'accepter et on en parle plus. C'est ce que je fais !

    Mais je n'ai pas envie de reproduire cela ici. J'aime bloggland car c'est une plaine de jeux, un jardin de liberté et où je peux me vider sans avoir un katana de Damoclès au-dessus de moi (Ha, je vois : vous suivez !).
    Il me faut ce jardin de liberté sinon je risque de devenir imbu par tant de flatteurs dans mon entourage... J'ai lu quelque part, mais je ne sais plus où (près de la fontaine, je crois) que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Mais l'ennui, je n'ai rien dans mon bec qui pourrait suscité une quelconque convoitise.
    Mes amis ? Ils ont une vie trop rangée pour suivre mon quotidien. C'est rarement avec eux que je sors, hélas...

    La  cause ? Mon  petit vécu, chiant à écrire ça, qui les sidère ? Mmm ! Je reste perplexe !

    (...à suivre donc...)


    24 commentaires
  • Akhenaton - Le calme comme essence

    Samedi soir, j'ai été avec un pote à une soirée chez une de ses amies d'école. Arrivé là-bas, il n'y avait qu'un couple présent... Mon pote va aider les filles, tandis que moi, comme la bienséance l'impose, je discute avec le gars. Présentation faite, ils sont à La Cambre : Lui est bruxellois et en 3 design d'architecture, Elle namuroise (qui déteste Namur, les meilleurs ;-) ) en 3 graphisme. Je fais le tour de mes défauts : ancien étudiant en photographie et en infographie à Namur. Sa copine nous rejoint et nous discutons sur l'hostilité namuroise. Avant que je puisse donner mon point de vue, elle explique qu'elle trouve Namur et même la Belgique en générale (excepté Bruxelles) pas ouvert à la différence culturelle si pas carrément xénophobe. Je fronce les sourcils, peu habitué à entendre ce discours dans la bouche d'une belge. Comme mon vécu corrobore avec ses dires, je lui en fait part (parenthèse : selon un sondage paru dans le soir du 14 octobre 2000. La Belgique est le troisième pays le plus "raciste" d'Europe... En première place l'Autriche, en deuxième place la France). Elle m'apprend qu'elle a passé son enfance au Sénégal. Emerveillement, je n'ai pas rencontré beaucoup de personne ayant passé leur enfance en Afrique, hormis des africains, et cette fille  tient un discours conforme au mien. Ce qui vous fait sourire, me rassure. Là-dessus, on discute sur l'Afrique de l'Ouest, sur l'actualité ivoirienne, sur les éventuelles futures tensions sénégalaises... La soirée démarre bien !

    Les autres invités arrivent au compte goutte (quelle expression de m_rde).
    Puis vient les deux enculés.

    Le premier des enculés : C'est le jeune homme bien éduqué qui va prendre le plats de crudité et le présenter à tout le monde... sauf à cette erreur indienne. Il procèdera de la même manière lorsqu'il servira le vin... Ce qui est amusant, c'est de voir l'effort qu'il déploie pour camoufler ces intentions belliqueuses (oui, pour moi, c'est une déclaration de guerre que de laisser mon verre vide). Un moment donné, il n'y a plus d'autre place où s'asseoir qu'à mes cotés, il cherche une échappatoire pour finalement s'asseoir par terre.... à l'indienne ;-). Une fille, magnanime, se pousse sur le divan pour lui laisser une place entre nous et l'invite à se poser à nos côtés. Il me scrute, me dévisage, observe la place... Il panique. Il se rend bien compte que tout le monde le regarde et qu'il a pris trop de temps à réfléchir. Cela renforce le malaise du jeune homme. Puis finalement se lève, se pose en mettant le plus d'espace entre lui et l'autre (moi, en l'occurrence, vous suivez ?). Ce qui dégage un 'aïe' de la jeune fille. Les autres se rendent compte du ridicule de la situation : Un petit indien a de la place pour deux personnes et eux à l'extrémité écrasés l'un sur l'autre. Finalement, la jeune fille se lève et se met à coté de moi, en cordon sanitaire bienfaitrice.
    C'est le genre de comportement qui m'excède. J'ai envie que d'une chose me lever lui faire un groooos baiser sur la bouche et de lui dire : « Ca y est, c'est toi le loup...Nan, na nana naaa. Tu. as. la. pèèèèste...Brune ! ». Autant être aussi puéril et attardé que lui !
    Le deuxième petit cochon... (Ha, non ! C'est l'histoire du loup qui m'a perturbé.).

    Le second enculé donc : Le chef ! C'est le jeune homme qui regarde le monde avec arrogance sûr de sa supériorité car après tout il est dans son pays, lui (ce sont ses termes). Il est très satisfait de sa personne et est le plus malin d'entre nous. Il n' y a aucun doute possible là-dessus. Il commencera la soirée par se moquer de ce bruxellois (cité plus haut), en répétant la fin de chaqu'une de ces phrases de manière interrogative... Ce qui finira par énerver celui-ci qui préfèrera s'éclipser. Ensuite, il s'attaquera au groupe latino qui parle une langue, autre que le français (ce qui est inadmissible). Là-dessus, malin comme un singe, il fera semblant de parler un faux espagnol ridicule. Ce qui amusera son compère qui surenchérit en l'imitant. Les latino s'éclipseront prétextant une soudaine fatigue. Il chassera l'espagnol qui reste de la même sorte (ma foi, on ne change pas un procédé aussi efficace).

    Fragment de conversation entre lui et moi-même :
    - Et toi Jones, tu es donc dans la photo ?
    - ... ? Ha ! Indiana Jones, c'est ça ? Y'avait longtemps celle-là !
    - On est perspicace ce soir, Jones.
    - Ecoute si tu veux, il y a aussi Mowgli ou Gandhi... Certains se sont permis le niakwé, pour le coté asiatique, mais coolie est plus approprié, non ?
    - ...(un peu embarrassé au début mais après souriant)
    - Tant qu'à bien faire, Vas-y direct avec un bon nègre ou moutouf ? Marlouf ? Tchouk aussi ? Je ne vais pas me formaliser sur tes lacunes géographiques ? Et surtout jamais omettre le 'sale' devant le terme choisis...C'est une question d'équilibre et d'esthétisme sonore. C'est important l'esthétisme sonore... on n'y prête jamais assez attention. Tu ne trouves pas ?
    - (sourire)... Qu'est-ce que je te sers à boire ?

    Plus tard...

    -Jones ?
    - Ca suffit maintenant ! (Ton sec)
    - Un grand voyageur comme toi... Ca doit le flatter !
    - Voyageur ? (Je n'avais pas abordé avec lui mon parcours et il n'était pas là au moment de la discussion sur l'Afrique).
    - Tu ne viendras pas me faire croire que tu es né ici ?
    - ... (silence. Aux abrutis, je réponds par le silence. C'est plus éloquent et élégant).
    - Tu n'as jamais pensé retourner... d'où tu viens ?
    Là-dessus, mon pote me prend par le bras et prétexte une certaine fatigue contagieuse pour s'éclipser à notre tour.

    Voilà, charmant, non ? Il y a dix ans d'ici, je me charcutais à cause de ce genre de connard. Aussi abscons que ce soit, maintenant je sais à quel point ce fût vain ! Je pense que la prochaine fois que j'ai le privilège de rencontrer un enculé de cet acabit, je lui éclaterai mon verre à la gueule...
    Un peu marre de trouver des circonstances atténuantes à la connerie. Un peu marre de m'instruire pour rétorquer intelligemment au nom du sens de la réparti et des bonnes manières. Un peu marre de me contenir depuis seize années par peur de nourrir les statistiques de la propagande raciales sur la supposé criminalité ou violence des "étrangers". Un peu marre de toutes les conséquences. J'en ai vraiment marre.
    Un jour, je me lâcherai... Promis !


    25 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique